Alice Binando, corde lisse, 34e promotion du Centre national des arts du cirque / CNAC de Châlons-en-Champagne
Photo : Vince VDH
Alice Binando, corde lisse, 34e promotion du Centre national des arts du cirque / CNAC de Châlons-en-Champagne
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Alice Binando, corde lisse, 34e promotion du Centre national des arts du cirque / CNAC de Châlons-en-Champagne
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Alice Binando, corde lisse, 34e promotion du Centre national des arts du cirque / CNAC de Châlons-en-Champagne
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Alice Binando, corde lisse, 34e promotion du Centre national des arts du cirque / CNAC de Châlons-en-Champagne
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Alice Binando, corde lisse, 34e promotion du Centre national des arts du cirque / CNAC de Châlons-en-Champagne
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Alice Binando, corde lisse, 34e promotion du Centre national des arts du cirque / CNAC de Châlons-en-Champagne
Photo : Vince VDH
Alice Binando, corde lisse, 34e promotion du Centre national des arts du cirque / CNAC de Châlons-en-Champagne
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Alice Binando est née dans un petit village du nord de l’Italie, où elle grandit parmi les vaches et les prairies vertes. Par hasard, elle découvre les arts du cirque à l'âge de 18 ans, qu’elle pratique avec sa mère. Complètement bousculée par ce nouveau monde, elle remet en question sa vision conventionnelle de la réalité et du travail.

Elle décide finalement d'abandonner sa vie campagnarde et son métier dans l’équitation western pour se lancer dans celle du cirque.

Incitée par sa professeure de cirque amateur, elle intègre l’école de cirque “Flic”, et elle s’installe à Turin. Elle choisit la corde lisse comme agrés puis intègre dans ses entraînements les portés acrobatiques. Éternelle indécise quant à sa discipline, elle choisit… de ne pas décider et de garder les deux.

Elle quitte ensuite son pays natal pour vivre à Barcelone, animée par le besoin de voyager et d'élargir sa vision du cirque.

Elle poursuit sa formation au Centre national des arts du cirque/CNAC de Châlons-en-Champagne, où elle forme un collectif de bascule hongroise et portés avec trois basculistes et deux autres acrobates.

Elle entretient avec confiance les deux passions pour la corde et pour les portés acrobatiques et elle rêve de les combiner.

Pendant son parcours, elle a pu nourrir son expérience avec le travail de plusieurs créateurs qui ont marqué sa recherche : Roberto Magro, Francesco Sgrò, Piergiorgio Milano, Guy Alloucherie, Florent Bergal, François Juliot, Petr et Matej Forman.

Alice a toujours eu un rapport contrasté, voire d’amour-haine envers son agrés et elle est fortement intéressée par la relation avec la peau. Le corps charnu prend une place fondamentale dans son imaginaire.

Elle observe l’impact que l'agrès de cirque a sur le corps, qui est continuellement brûlé, percuté, griffé, écrasé et heurté. Elle se demande : quelle est la manière de communiquer corporellement avec un agrès circassien ? Ou comment l’agrès peut-il arriver à faire muter la physicalité d’un individu ?

Elle expérimente ensuite les changements d’usage de la corde verticale, en modifiant la force, la matière et la consistance de la corde gainée. Physiquement et rythmiquement, elle développe les caractéristiques du miel. Il y a un moment où le miel est lourd, c’est de la masse, lente, c’est du volume. Et lorsqu'il tombe, il forme une ligne fluide et rapide qui glisse et s'étale en désordre.

Le miel se colle pour s'allonger, se colle pour bouger, se colle, et il est “chiant”.

Parallèlement au cirque, Alice écrit dans ses nombreux cahiers, elle bricole et fait pousser ses plantes.