Noa Aubry, roue allemande, 34e promotion du Centre national des arts du cirque / CNAC de Châlons-en-Champagne
photo : Vince VDH
Noa Aubry, roue allemande, 34e promotion du Centre national des arts du cirque / CNAC de Châlons-en-Champagne
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Noa Aubry, roue allemande, 34e promotion du Centre national des arts du cirque / CNAC de Châlons-en-Champagne
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Noa Aubry, roue allemande, 34e promotion du Centre national des arts du cirque / CNAC de Châlons-en-Champagne
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Noa Aubry, roue allemande, 34e promotion du Centre national des arts du cirque / CNAC de Châlons-en-Champagne
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Noa Aubry, roue allemande, 34e promotion du Centre national des arts du cirque / CNAC de Châlons-en-Champagne
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Noa Aubry, roue allemande, 34e promotion du Centre national des arts du cirque / CNAC de Châlons-en-Champagne
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Noa Aubry, roue allemande, 34e promotion du Centre national des arts du cirque / CNAC de Châlons-en-Champagne
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Noa Aubry, roue allemande, 34e promotion du Centre national des arts du cirque / CNAC de Châlons-en-Champagne
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Noa Aubry, roue allemande, 34e promotion du Centre national des arts du cirque / CNAC de Châlons-en-Champagne
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Noa grandit à Montreuil, voisine des cités, dans une famille imprégnée d’arts.

Très jeune, ses parents l’inscrivent au conservatoire de musique et la guitare classique l’accompagne toujours au long des années suivantes. Elle suit un parcours, collège et lycée, à double cursus musical. A l’âge de 16 ans, elle intègre l’Orchestre de Spectacle de Montreuil, sous la direction musicale de Sylvain Cartigny, ce qui lui permet d’expérimenter la scène professionnelle pour la première fois dans des mises en scène de Mathieu Bauer.

Elle suit également des cours de cirque et cet art s’impose comme la découverte d'un langage qui l'anime viscéralement et la libère de certains carcans de la société. 

Elle passe un baccalauréat scientifique. Éprise de mathématiques, tout en sachant d’ores et déjà qu’elle veut continuer dans le secteur culturel et artistique, elle fait un petit détour par l’IUT de Marne-la-Vallée pour un DUT Métiers du Multimédia et de l’Internet, où elle apprend la programmation web, la communication et l’audiovisuel.

La formation achevée, elle assume enfin sa volonté de faire du cirque, et plus spécifiquement de la roue allemande. Elle s’y consacre un an de manière autonome tout en travaillant en tant qu’assistante d’éducation dans un collège de banlieue parisienne, un moyen et une nécessité pour elle de garder un pied dans une certaine réalité de vie.

Elle intègre l’année d’après l’École nationale des arts du cirque de Rosny-sous-Bois (ENACR), puis le Centre national des arts du cirque/CNAC de Châlons-en-Champagne. Avec la roue allemande comme compagne de travail, elle part à la recherche de navigation à travers les axes vertical et horizontal, brisant les frontières conventionnelles de la ligne et la spirale. Elle explore nos expériences du temps par les balancements incessants de la roue et sa mobilité en constante gestion de contrepoids. 

Durant ces dernières années, elle a l’occasion de travailler auprès de Kaori Ito, Bertrand Bossard, Guy Alloucherie - Cie HVDZ.

Ses engagements politiques ainsi que des réflexions philosophiques la portent dans son quotidien et résonnent naturellement avec ses préoccupations artistiques. Il est primordial pour elle de conscientiser l’impact des représentations que nous donnons à voir, dans quels contextes sociaux celles-ci s’inscrivent. Les questions autour des rapports de domination, du féminisme, et plus généralement de notre rapport à l’autre, ainsi que nos constructions sociales l’interpellent particulièrement.

Par son parcours musical, sa sensibilité aux mots - à lire, à écrire, à dire - et sa fascination pour le corps dans tout ce qu’il englobe physiquement et symboliquement, elle prône la transversalité des pratiques artistiques. Sa vision du spectacle vivant réside dans la rencontre de l’intelligible et du sensible.

En lien avec ces préoccupations, elle souhaite continuer de développer son langage artistique dans l’objectif d’une création d’une forme longue en salle, tout en ayant l’envie d’aller explorer d’autres terrains, espaces et publics. Avec sa roue, elle rêve de Traversées, dans la ville, dans les champs. Des chemins à parcourir au rythme du vent, d’un pas commun.

Ce sont souvent ses voyages en train, bercée entre autres par les chansons de Christophe et Leonard Cohen, qui lui rappellent comme le monde est vaste, ce qu'elle tente de ne jamais oublier, ici ou ailleurs.